De Trajectus à Trith
L’Escaut est la colonne vertébrale de Trith-Saint-Léger. C’est sur ses berges que tout a commencé. Trith-Saint-Léger, Utrech, Maastricht ont la même étymologie.“Trajectus” de trajectoire. (Trajectus, passage de cours d’eau).
Au Mont Houy, une colline qui surplombe l’Escaut, à l’endroit même où sont posés les rails du tramway du 21 ème siècle, étaient cantonnées les armées de Jules César. Si les traces du passé antique et médiéval sont peu nombreuses, l’Abbaye de Fontenelle constitue néanmoins, à la limite territoriale de la commune, un héritage archéologique digne d’intérêt.
En 1170, le village établi sur les deux rives de l’Escaut s’appelait Pont de Trith, ancien mot tudesque* que l’on retrouve encore dans les noms d’Utrech et de Maastricht et qui indiquait le vieux passage établi sur l’Escaut. Un vieux pont recevait un chemin descendant de Famars et remontant directement vers le hameau que Saint-Léger dota de son nom en commémoration du martyr qu’il y souffrit. Ce passage important se trouvait défendu par une forteresse qu’occupaient de puissants seigneurs. Parmi eux, le célèbre Renier-de-Trith qui participa aux croisades de Constantinople. C’est pour ces hauts faits d’armes en Orient que les descendants de Renier-de-Trith portèrent dans leurs armoiries “un croissant de gueule dans un champ d’argent”.
Une étape de batellerie sur l’Escaut
L’Escaut devenait certainement plus navigable aux environs de Trith puisque la forme de son lit passait en quelque sorte du V au U. Trith, comme il est dit précédemment, vient de Trajectus (passage d’un cours d’eau). C’est au XI ème siècle qu’il est fait mention de Trith dont les seigneurs étaient pairs du Comté de Valenciennes. L’un d’eux, Renier, réforma l’abbaye Saint-Jean de Valenciennes et son fils participa à la croisade de Constantinople. Riches et puissants, les seigneurs de Trith furent longtemps en guerre avec ceux d’Aulnoy jusqu’à ce que Bauduin V, Comte du Hainaut, les obligeât à renoncer à leurs querelles en 1171. Dès la fin du XIIIème siècle, le château de Trith passe à la famille de Roeulx puis au Comte du Hainaut. En 1218, Trith et Maing étaient possédés par les mêmes seigneurs. Les sires de Roeulx étaient de ceux là quand, en 1322, Fastre vendit les deux seigneuries au Comte du Hainaut. En 1340, les Français attaquèrent en vain Trith défendu par le sénéchal du Hainaut. En 1436, Philippe le Bon confia à Simon de Lalaing les villages de Trith et Maing que Philippe IV d’Espagne céda en 1648 à JJ Demaisières.
Signalons encore que, lors du siège de Valenciennes en 1656, les troupes du Maréchal de la Ferté stationnèrent à Trith, à proximité duquel Louis XIV fit déployer son armée en 1676. La présence des Autrichiens en 1793 occasionna de grosses pertes aux habitants, tout comme en 1815, lors du siège de Valenciennes.
Une histoire marquée par le travail
La houille que l’on cherchait déjà à la fin du XVIII ème siècle et que l’on exploita en 1826, façonna avec la métallurgie et la sidérurgie le village de Trith-Saint-Léger. Trith a pris de l’essor suite aux recherches houillères sur son territoire ou dans le voisinage. Celles-ci durent débuter à la fin du XVIIIème siècle puisque la fosse Ernest était ouverte en 1826 à Trith (actuel territoire de La Sentinelle). A l’époque de la révolution industrielle Trith-Saint-Léger et La Sentinelle ne formaient qu’une seule commune. L’extraction du charbon a marqué l’activité économique.
Trith-Saint-Léger comme beaucoup de cités du nord de la France, a conservé la tradition des géants. Le géant trithois s’appelle Mononque Hubert. Il représente un artisan peintre jovial et travailleur. Géant du Nord, Il est classé à ce titre par l’UNESCO au patrimoine mondial.
Mais revenons au bord de l’Escaut. C’est ce canal qui “s’est pendu a cause d’un ciel si bas”. Il fallait bien tout le talent de Jacques Brel pour oser chanter cela. La voie d’eau a favorisé à l’endroit de Trith-Saint-Léger le développement de la métallurgie et de la sidérurgie. Trith-Saint-Léger avec son bassin d’emploi, qui s’étendait jusqu’à la campagne du Cambrésis, a conservé une image de marque liée au travail. C’est l’industrie qui a modelé l’urbanisme de Trith-Saint-Léger et fait croître sa démographie. Le recensement de 1803 signale 950 habitants.
Malgré des programmes de logements ambitieux la commune n’a pas retrouvé le nombre de 7612 habitants enregistré à la fin des années soixante.
S’agissant de l’urbanisme, il est caractéristique. Hormis un nouveau quartier construit dans les années 1980, les habitations, maisons ou cités, ont majoritairement une référence à l’industrie ou à ses activités annexe. Elles ont logé ou logent encore, les salariés ou les retraités de grands groupes tels USINOR ou ETERNIT ou de plus petites unités comme Métal-Escaut aujourd’hui LME. Si les hauts fourneaux sont tombés, victimes des différents plans de restructuration de la sidérurgie, il existe encore au centre ville une activité métallurgique. Il y a dans la commune une entité qui vit aujourd’hui à l’image des autres quartiers de la commune mais qui a vécu pendant un siècle en véritable hameau. Le quartier du Poirier est né de l’essor de la sidérurgie à Trith-Saint-Léger.
Aux heures les plus noires de l’histoire de France, celles où le régime de Vichy a mené une politique de collaboration avec le régime nazi, “Seule la classe ouvrière” comme l’a écrit François Mauriac, écrivain, “est restée fidèle à la nation profanée”. Les noms de Clotaire Colin, Jules Dupont, Fabien Dussart, Marcel Draux, résistants trithois, assassinés par les nazis, sont gravés dans la mémoire collective.
Des usines non pas à la périphérie mais dans la ville. Une référence au travail présente dans des domaines aussi différents que l’urbanisme ou dans l’histoire d’une fanfare qui s’est hissée au plus haut niveau pour recevoir le vase du le président de la République” Voilà des éléments de réponse à la question “Y a t’il une spécificité trithoise ?”
La reconversion industrielle a eu lieu. Ce n’est pas un hasard si le groupe PSA a implanté son usine de boites de vitesse à Trith-Saint-Léger. La crise de la sidérurgie et l’hémorragie d’emplois n’ont en rien altéré le savoir-faire de la population du Valenciennois. Le groupe Toyota a implanté dans cet arrondissement sa première usine française. Ce choix ne fait que consacrer au plan mondial la réputation de compétence, de savoir faire de la population. C’est à Trith-Saint-Léger, à l’usine Valdune, que sont usinées les roues du TGV. La zone industrielle accueille chaque jour des milliers de salariés œuvrant dans des domaines diversifiés. Ce sont là des exemples de l’importance du travail sur ces terres traversées par l’autoroute Paris Bruxelles. Cette réindustrialisation est allée de pair avec l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie. Trith-Saint-Léger arbore sur les panneaux d’entrées de ville “deux fleurs” symbole des efforts consentis dans ces domaines.
Cette citation, extraite de l’œuvre de Platon, illustre le passé et le présent de Trith-Saint-Léger. Une vie associative intense existe dans la commune. 24 associations sportives regroupent prés de 3000 licenciés. Chaque année à la date du 8 mai, la course de la Paix rassemble plusieurs milliers de personnes. Tout au long de l’année scolaire des intervenants sportifs travaillent dans les écoles. La médiathèque “Gustave Ansart” et La rénovation du théâtre des Forges “René Carpentier” ont donné un nouvel élan à la programmation culturelle. Des intervenants en musique et arts plastiques travaillent dans les écoles. L’université toute proche forme aux métiers d’aujourd’hui et de demain. A l’image de la société française d’aujourd’hui Trith-Saint-Léger n’avance pas sans difficultés. Le taux des familles touchant le RSA est élevé. Une action municipale volontariste dans le domaine social, sportif et culturel assure une cohésion de la population. Trith-Saint-Léger est partie intégrante de la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH).
* tudesque : d’origine germanique
Lorsque le roi Louis XVI leur demande d’exprimer des doléances, les paysans se trouvent pris au dépourvu, plus habitués qu’ils sont à manier le piquet ou la bêche qu’à tenir une plume. La médiation d’un lettré de la ville s’avère souvent nécessaire pour coucher par écrit leurs revendications.
Exemptions
A ce titre, il préside successivement les assemblées villageoises avec son cahier modèle… sous le bras : d’abord à Trith, le jeudi 26 mars 1789, puis à Maing et Monchaux le lendemain, et enfin Crespin le dimanche 29 mars. L’avocat se fait élire député de ce dernier village.
Le clergé et la noblesse doivent contribuer sur le même pied que le Tiers-Etat : une revendication presque banale au printemps 1789.
(1) Verchineul dit Saint-Léger : lieu-dit du village
Coffres du Roy
Pour plus d’efficacité, l’avocat Grenet propose une levée plus directe de l’impôt : “Les collecteurs payeraient au trésorier, dans chaque ville, et lui directement dans les coffres du Roy.” Avantage et non des moindres de son projet : cela permettrait de supprimer “toutes autres impositions et par suite tous les commis dont les vexations coûtent plus au peuple que l’imposition.” Faute de fonctionnaires, le roi sous-traite en effet l’administration de la fiscalité à la ferme générale, une institution unanimement détestée par les Français, car elle renchérit le coût de l’impôt.
Portion congrue
(1) le maigre traitement touché par un curé n’ayant pas de dîme
Le cahier de Trith, si prompt à fustiger les privilèges et les inégalités fiscales, se montre discret sur une autre injustice sociale : le régime seigneurial. Un seul article, le quinzième, se contente de demander le rachat des “cens et rentes seigneuriales, dixmes et terrages.” (2) Il n’est pas question d’abolition, comme l’exigent pourtant de nombreux autres cahiers.
(2) ce qui vient d’être récolté et qui est encore sur le champ. Le “tourneur” était chargé d’en prélever une partie pour le compte du seigneur et du décimateur.
Le tourneur
L’avocat Grenet semble le reconnaître mais il est partie prenante du système et il le défend en tant que bailli du seigneur. Les paysans peuvent s’en libérer mais ils doivent racheter les droits réels, ceux-ci “étant des propriétés ne pouvant être enlevées aux propriétaires.” Ce sont en quelque sorte des tributs à payer, en reconnaissance de la propriété “éminente” que conserverait le seigneur sur l’ensemble des biens fonciers. Les paysans n’adhèrent pas à cette interprétation et attendent, eux, une suppression pure et simple, sans rachat.
(3) Il s’agit de droits réels pesant sur les propriétés.
Les droits personnels comme la corvée vont être supprimés sans rachat.
Le fougueux Grenet
Grenet fait partie de ces notables urbains, chefs de file de la première vague révolutionnaire. Avec Prouveur de Pont, Moreau de Bellaing, Perdry, etc, autres avocats, ils sont les maîtres d’œuvre de la pré-révolution en ville. Anti-absolutistes, ils tirent à boulets rouges sur les représentants du Roi, à Valenciennes : le magistrat ou municipalité et surtout l’intendant. L’article 14 réclame ni plus ni moins sa suppression. Le “fougueux Grenet”, d’après un de ses confrères, en veut particulièrement à ce “petit roi en province, véritable monstre de l’administration.”
(1) En 1790, l’Assemblée nationale déclara ces droits rachetables au dernier 20, c’est-à-dire l’équivalent de vingt fois le versement annuel : ce qu’avait proposé, en mars 89, Grenet dans l’article 15. Il faut attendre les lendemains de la révolution du 10 août 1792 pour que cesse toute trace de l’exploitation seigneuriale.
Injustement
En décembre 1790, ces mêmes villageois ne cachent plus leur façon de penser et affirment que le “tiers a été saisi injustement par le seigneur de ladite communauté par un prétendu droit de tirage.” Parmi les signataires de cette pétition, il y a Dayez le maire, et A. Fontaine, les deux députés du village en mars 1789. La radicalisation de la revendication ne vient donc pas d’un changement de personnes à la tête de la commune. En 89, la présence du bailli a intimidé et tempéré l’esprit contestataire des villageois. Ils s’émancipent quelques mois plus tard et ils obtiennent finalement gain de cause.
En janvier 1793, le triage de Trith, opéré soixante ans plus tôt, est considéré comme nul et non avenu… La détermination paysanne a eu raison du seigneur, son ennemi héréditaire…
source :Francis Rémy, Auteur de l’ouvrage : Histoire du Pays Hainaut Valenciennois
A lire :
bref historique de la baronnie de Trith Saint Léger
Situation géographique
Localité du département du Nord (France) qui se trouve dans la banlieue au sud de Valenciennes, appelée actuellement Trith-Saint-Léger, village sur la rive gauche de l’Escaut.
Etymologie – toponymie de la localité
Trie, Trich, Trig, Tris, Trit, Thrit, Trith
Armes des premiers seigneurs
Les armes des seigneurs de Trith
Le croissant aurait été adopté par Renier III de Trit, duc de Philippopolis C’est pour des hauts faits d’armes en Orient que les descendants de Renier-de-Trith portèrent dans leurs “un croissant de gueule dans un champ d’argent”
Généalogie succincte des premiers seigneurs de la localité
D’après Cellier, les sires de Trith
Renerus 1er (Renier) de Trith Certains auteurs prétendent que Renier 1er de Trith est décédé à l’âge de 90 ans ce qui nous semble douteux.
C’est probablement Renier II de Trith Il devient également duc de Philippopolis
Un Jacques de Trith On croit que ce Jacques de Trith appartient à la maison de Renier de Trith qui est établie à Valenciennes.
En 1410 Estiévenard de Trith
En 1646, Jean-Jacques Demaisières (de Maisières), écuyer, est titré comme étant seigneur de Trith.
Mononque Hubert, le géant trithois. son histoire, le CD et le DVD
Créé en 1949, il mesure 4 mètres de haut et 1 mètre 25 de large, Mononque Hubert représente un artisan peintre, travailleur et jovial symbolisant l’esprit trithois. Bien que tenant une chope de bière à la main, Mononque Hubert, célibataire, ne refusait pas une tasse de café que les femmes lui proposait. Le géant a été rénové en 2003.
Sortir la chanson de Mononque Hubert en CD et DVD plus d’un siècle après sa composition. “Mononque Hubert” et la fanfare municipale sur la chaîne de télévision la plus regardée d’Europe” et sur les ondes de France Bleu Nord. Ces projets sont devenus réalité en 2005. Aujourd’hui, les géants du Nord sont classés au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO et la petite ritournelle composée en 1890 par Ernest Briffaut s’est enrichie des mélodies de l’Aria de Bach, du P’tit Qinquin, de la Marseillaise, de l’Internationale et de l’Ode à la joie. Un arrangement réalisé par Jean-François Vanbeselaere.
Un coffret contenant un CD et un DVD immortalise le concert conférence donné par la fanfare municipale sur les géants du Nord. La conférence a été prononcée par Mr Nicodème. L’histoire des géants a été racontée entre chaque morceau. Plus d’un siècle après sa composition la fameuse chanson de Mononque Hubert est donc revenue au gout du jour. Compte tenu de la portée de ce document et de l’image positive qu’il véhicule, le Conseil Général du Nord a tenu a être associé à l’évènement en apportant sa contribution financière. Mononque Hubert a pris une nouvelle dimension. Jusqu’où grandira t’il?
Comment se procurer le coffret CD – DVD avec la chanson de Mononque Hubert ?
Vous pouvez vous procurer le coffret au prix de 10 euros en téléphonant à Christine Cunin au 03 27 21 04 87 ou Gustave Delannoy au 03 27 24 61 12.
En 1944, notre commune se libérait. Tout au long de l’occupation, des personnes prirent des risques au mépris de leur vie pour sauver notre cité et le sol national. MM. Charles Picalausa, deltombe, Celliez, se souviennent comment isolée et mal armée, la résistance s’est organisée à Trith-Saint-Léger.
Voir le numéro spécial “50eme anniversaire de la libération de Trith saint Léger”
Mai 1940, l’armée allemande est casernée à Valenciennes, Le lycée Watteau abrite les locaux de la Kommandantur. C’est la débâcle !
A Trith-Saint-Léger, l’occupant s’est emparé du champ d’aviation, dans les rues, les patrouilles circulent.L’occupation engendre la peur d’où la résignation de la population… Les “anciens” se souviennent de “l’autre guerre” .
Un climat d’abandon, entretenu par la politique de Vichy, plane sur notre commune, ce qui aura une importance énorme pour la suite des évènements.
Charles Picalausa raconte : ” En 1940, la population était amorphe, et si la résistance a été mieux considérée aprés la défaite des Allemands à Stalingrad, au début, l’immense majorité des habitants,était apeurée”.
André Celliez alors agé de 15 ans (fils d’Eugène Celliez) confirme ces propos et ajoute : “J’était gamin à l’époque, mais je me rendai compte que quelque chose était en train de changer.Un soir, j’ai vu arriver à la maison de mes parents, près du canal, quelques amis de mon père dont Victor Blas, Maurice Gumez, Alfred Levan et Jean Nohé. Une certaine effervescence régnait, alors, ils se sont enfermés dans une pièce et nous n’avons plus rien entendu.Une heure trente après, ils sortaient. A l’époque j’ignorais tout de cela et je ne me doutais pas que cette réunion allait jeter les bases de la résistance à Trith-Saint-Léger” .
En mai 1940 une réunion s’est tenue à Maing qui visait à reconstituer le parti communiste alors clandestin et particulièrement à engager l’action armée au travers de l’organisation secrète.
Souvenirs d’Armand Delgrange
Le poids de la mémoire historique
Quelques années avant sa mort, Armand Delgrange, ancien déporté, nous avait laissé ce témoignage sur cette période de sa vie .
Comment avez-vous été arrête ?
Par la police française. J’avais deux petites filles qui n’avaient pas deux ans à elles deux, Louise et Colette.Un matin à 7 heures, on a frappé à ma porte. Je me doutais de ce qui allait arriver. Les policiers sont entrés, ils ont tout fouillé et saccagé comme des vandales. Ils ont trouvé de l’argent, car j’étais chargé de porter des secours aux familles des camarades arrêtés.
Devant ma femme et mes enfants les policiers ont dit : “Attention, si tu bronches, on te tire une balle dans les pattes”.
J’ai fait 17 ans de prisons et camps de concentration. A Douai, je suis passé devant la cour spéciale, et j’ai étécondamné à 5 ans de travaux forcés. J’ai été embarqué avec des chaînes aux pieds, comme un bagnard… la tête rasée… à la gare de Douai, deux wagons nous étaient réservés, afin de nous conduire, mes camarades et moi, à la prison de Fresness où je suis resté 21 jours. Là-bas, les fenêtres ne fermaient pas… il neigeait sur la paillasse…
Ensuite j’ai été emmené au bagne de Fontevault, comme un bandit ! On nous a fait mettre nus dans la cour, en plein hiver. J’ai dormi dans une baraque à chien. Je n’ai eu des vêtements que le lendemain matin. Je suis resté au bagne 7 mois. Puis un matin à 5 heures, on est venu me chercher. Quinze jours avant, les cheminots de Tours avaient été fusillés. Je me suis dit ” ça y’est , c’est mon tour” ! Nous étions 19 du Nord/Pas-de-Calais. Parmi lesquels un garçon de 15 ans. On nous a rassemblés dans une grande salle, mais nous n’étions plus que 18. Nous nous sommes mis alors à crier tout ce que nous avions sur le coeur, pensant que nous allions être fusillés ! ” Vous n’êtes pas honteux, Vous garder les français, pour les livrer aux allemands “. Les gardiens de prison nous répondaient en évoquant leur situation professionnelle, alors que parmi nous, il y avait des avocats, des architectes, des médecins qui avaient tout perdu. Nous avons éte emmenés à Loos, et nous avons appris qu’un soldat avait été poignardé à Lens, nous servions d’otages. Vingt-quatre heures avant la date de notre exécution, les Allemands se sont aperçus que le soldat en question avait été tué par un autre Allemand, à cause d’une histoire sentimentale.
Durant huit jours, nous avons éte condamnés à mort, et croyez-moi, le bruit des clés dans la serrure devient alors atroce et insoutenable. Ensuite, nous avons été emmenés au centre d’otages de Louvin en Belgique, où plusieurs d’entre nous furent fusillés, ils sont patis en chantant… en maudissant la guerre. Moi, j’étais malade, je faisais une pleurésie. J’ai donc été emmené à l’hopital militaire de Louvin, puis celui de Lille.
Aviez-vous des nouvelles de votre famille ?
“A Lille, ma femme venait me voir,mais en prison je n’avais aucune nouvelles.
Après mon hospitalisation, j’ai été emmené à la “citadelle de la faim”. Je ne reconnaissais même plus mes camarades qui ressemblaient à de vrais squelettes. J’ai partagé les provisions que j’avais gardées de l’hopital. J’étais dans une cellule avec un professeur d’université catholique. Ensuite j’ai été emmené en Hollande par les S.S. Là-bas, le jour de l’anniversaire de l’armée rouge, protégé par trois camarades, j’ai gravé la faucille et le marteau, sur une pierre.Le lendemain, un Belge m’a dénoncé au commandant qui, fou furieux,a convoqué la sentinelle concernée. Ce soldat Allemand ne m’a pas reconnu. Ce qui m’a étonné… J’ai su par la suite, qu’avant la guerre, il était membre du D.K.P., Le parti communiste Allemand. Le lendemain, nous sommes passés à la désinfection, avec des lances de pompiers.
Le jour de Noël 1943, de 6 heures du matin à 6 heures du soir, nous sommes restés debout dans la neige. Les S.S. se relevaient toutes les heures pour nous surveiller… Il y a eu 400 morts au moins ce jour là. mélangée avec de Nos journées, nous les passions à travailler. Nous mangions de la sciure mélangée avec de la farine. Nous dormions sur des grillages superposés. Nous travaillons 12 heures par jour, plus de 2 heures d’appel, et le temps passé à aller chercher de l’eau. Chaque matin, il y 15 ou 20 morts dans un baraquement qui contenait 300 prisonniers. J’ai trainé un camarade pendant trois jours avant qu’il ne meurt…
Les S.S. tuaient n’importe qui, n’importe où, n’importe comment ! Ils s’amusaient, comme on tire un carton à la ducasse.
Après la Hollande, je suis parti pour Dachau, où je travaillais dans un tunnel, sur un tour. Un outil cassé, c’était la trique, 3 ouitils cassés, c’était considéré comme du sabotage et puni de pendaison”.
Vous ne pouviez correspondre avec l’extérieur ?
Absolument pas. D’ailleurs toute ma famille me croyait mort !
De Dachau, j’ai été transféré en Bavière, et là je suis passé à deux doigts de la mort ! J’étais épuisé. Pendant une alerte, je travaillais dans un champs de pomme de terre et une balla m’a frolé. Nous avions ensuite marché pendant deux jours et deux nuits, pour arriver dans une grange où les S.S. nous ont enfermés. Les alliés étaient proches. Les S.S. ont hissé le drapeau blanc, et nous avons été libérés.
Les Soviétiques étaient là avec des médecins, des ambulances pour nous ramasser. Je suis resté 5 jours sans être secouru car il falait venir en aide aux plus atteints.
J’ai été transféré ensuite à la caserne d’Ulm où je suis resté peu de temps. J’ai été rapatrié ensuite par camion jusque Nancy, puis en train jusque la gare de l’Est à Paris où il y avait foule. J’ai été dirigé vers l’hotel Lutécia. Le lendemain, je suis revenu à Valenciennes… Je n’ai jamais versé une larme… sauf quand j’ai revu mes enfants…
Aristide Lemoine raconte…
Afin que ne renaisse plus jamais la bête immonde
Lorsque la guerre a éclaté en 1939, je travaillais à l’usine comme beaucoup de Trithois. J’avais été embauché quelques années auparavant à la société Métal-Escaut où j’occupais un poste au laminoir.
Une première fois, en 1942, j’ai refusé de partir en Allemagne, travailler dans le cadre du “service du travail obligatoire”, por le compte de la machine de guerre hitlérienne, et puis, au mois de novembre, faisant confiance à la direction de mon usine qui m’avait assuré qu’elle ne laisserait pas partir ses ouvriers, je me suis présenté au boulevard Saly à Valenciennes (S.T.O.) avec trois de mes camarades, à partir de là, tout a été trés vite.
J’ai pris le train à Valenciennes jusque Witten où j’ai été affecté dans une usine d’aiguillage. Afin de mobiliser le maximum de soldats, les nazis avaient eu l’idée de faire tourner leurs usines avec des ouvriers venu de toute l’Europe occupé. La journée de travail commencait à 6 heures pour se terminer à 18 heures.
Au bout de quelques semaines, j’ai commencé à incité mes camarades à ralentir au maximum la production. En janvier 1943, j’ai envoyé une lettre au directeur de l’usine en lui faisant part de nos revendications. Quelques jours après, nous nous mettions en grève (à l’époque, Aristide Lemoine était agé de 22 ans). Le lendemain, J’ai vu surgir dans l’immense dortoir où nous étions, vingt gestapos armés. Il m’ont emmené avec quatre autres de mes camarades.
C’est là qu’a commencé le calvaire… J’ai tout d’abord été jeté en prison à Bochum où j’ai survécu pendant 18 jours. Puis, sans être jugé, la gestapo m’a emmené à Welwelsbourg dans un camp dépendant de Buchenwald. Les conditions de vie étaient épouvantables. Notre ration quotidienne de nourriture était de 200 grammes de pain plus une “soupe” derutabaga. A longueur de journées , j’ai cassé des pierres. En février 43, j’ai été transféré dans une usine Messerchmitt dépendante du camp de Dachau ; nous étions surveillés par des “droits communs”. Les grands industriels Allemands avaient de la main-d’oeuvre à bon marché ajoute Aristide Lemoine.
A la fin de l’année 1944, j’ai été emmené au camp de Léonberg jusqu’au début de l’année 45. Au mois d’avril de cette même année, l’avance des alliés contraignit les Allemands à nous évacuer, nous avons marché pendant cinq jours, les gars tombaient exténués…
Le 27 avril, alors que nous étions rassemblés dans unepetite vallée, nous avons vu au sommet d’une colline une chenillette américaine…
Une immense clameur s’est alors élevée du groupe : NOUS ETIONS LIBRES !
J’ai traversé l’Allemagne et l’Est de la France, je suis arrivé à Cambrai où j’ai pris le train jusqu’à la gare de Trith où personne ne m’a reconnu… Forcément, je ne faisait plus que 42 kilos, j’avais le crane rasé et je portais encore l’habit rayé de prisonnier.
Aujourd’hui, conclut Aristide Lemoine, ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que le calvaire que j’ai vécu, empêche les générations futures de se laisser entraîner par des idéologies extrémistes de haine envers les autres peuples…
UNE POLITIQUE SOCIALE. UNE GESTION DEMOCRATIQUE
A la libération, la population de Trith-Saint-Léger élit au conseil municipal des élus des élus ouvriers qui, sous l’impulsion du maire Florent Gilles, engage une politique sociale au service de toute la population.
Durant ce mandat, les bâtiments communaux furent réparés et une nouvelle mairie fut construite. Le banquet des anciensfut crée ainsi que la Concorde Olympique Trithoise. Pour Trith-Saint-Leger et ses habitants commence alors une nouvelle étape.
Au travers ses élus pour la plupart métallurgistes ou sidérurgistes, la population prend part à la conduite des affaires communales.
Les élus ouvriers démontrent leur sens des responsabilités et toute leur capacité à gérer dans l’intérêt de toute la population.
Pour Trith-Saint-Leger, une page est tournée, une autre s’ouvre que nous continuons aujourd’hui à écrire avec vous.
1945
Installation de la délégation municipale
le 21 mars 1945
Emile Tonnoir : Président
Eugène Cellier, Alphonse Busin, Jean Bruyère, Henri Hocq, Emile Busin, Maurice Gumez, Léon Fourmeux, Pierre Chery, Alexis Barra, Florent Gilles, Maxime Leconte, Jean-Baptiste Delaporte, Louis Valcrevyck, Jules Brisville, Madame Louise Lambert.
Cette délégation municipale fut mise en place à la fin de la guerre en présence de Monsieur le Sous-préfet de Valenciennes, M. Barbieux.
Installation du maire et du conseil municipal
le 19 mai 1945
Florent Gilles : Maire
Emile Busin:premier adjoint
Gilbert Huguet : deuxième adjoint
Eugène Cellier : premier adjoint supplémentaire
MM. Emile Tonnoir, Alphonse Cattiaux, Edmond Delhaye, Alexis Barra, Albert Bavay, Ferdinand Wipier, Maxime Leconte, Maurice Gumez, Gaston Sénocq, Eugène Philippe, Mme Isabelle Bataille-Gilles, MM Jean Bruyère, Henri Hocq, Louis Colpart, Pierre Chery, Léopold Degand, Mmes Céleste Fantin-Léglise, Louise Lambert-Hubert, Gilberte Levan-Bourdon .
Réparation des bâtiments communaux
A la suite d’une délibération du conseil municipal, le fumier provenant des écuries communales est réparti entre les agents communaux pour les récompenser de leurs bons services.
Ouverture d’un livret de Caisse d’Epargne aux lauréats du certificat d’étude primaire (50 F).
88309 F de l’époque sont consacrés aux grosses réparations des bâtiments communaux.
1946
Création de la Concorde Olympique Trithoise
Réparation des bâtiments communaux (380 000 F de l’époque)
La commune adhère à un syndicat intercommunal “Gaz-Electricité”
Renouvellement de la tenue de sapeur pompier.
Trith-Saint-Léger est désigné comme centre médico-scolaire.
Après les travaux de réfection de l’école des filles du centre ,sinistrée par faits de guerre, le conseil municipal décide de remplacer et compléter le matèriel scolaire de toutes les écoles
1947
Installation du conseil municipal
Florent Gilles : Maire
Emile Busin : Premier adjoint
Gilbert Huguet : deuxième adjoint
M.M. et Mmes Maxime Lecompte, Alexis Barra, Ferdinand Wipier, Maurice Gumez, Henri Hocq, Eugène Philippe, Augustin Carlier, Léopold Degand, Louis Colpart, Céleste Fantin-Léglise, Auguste Hocq, Gilbert Chery, Henri Dubrunquet, André Bavay, Gilbert Levan-Bourdon, Antoine Vercellino, Robert Paradis, Marcelle Cochois-Briquet, Manuel Payelle.
Florent Gilles se rend à Paris pour assister au congrès des Maires.
Eclairage publique : 73 500 F.
Alimentation en eau potable des bâtiments communaux : 18 000 F.
Entretien des écoles publiques primaires : 410 000 F.
Alimentation des écoles en eau potable : 2 800 F.
Secours de la municipalité aux famille des métallurgistes Trithois en grève.
Arrivée à Trith du docteur Grégoire.
1948
Premier banquet des anciens
Réfection de l’église gravement endommagée pendant la guerre.
Réfection et aménagement de la rue de l’Egalité.
Le conseil municipal vote un secours aux familles des mineurs en grèves.
Noël 1948 : Les vieillards secourus par le bureau d’aide social sont conviés à un repas.
Les élèves des écoles publiques reçoivent une coquille et des bonbons.
1949
Création d’une école maternelle afin répondre aux effectifs en augmentation dans le quartier du Poirier.
Acquisition aux enchères de terrains rue Jean-Jaurès pour la construction d’un centre médico-scolaire.
Création d’une cinquième classe à l’école des filles du Poirier.
Reconstruction du pont de la Concorde.
Le conseil municipal exige la fin de la guerre du Vietnam.
Naissance du Géant Mononque Hubert.
1950
Création d’une troisième classe à l’école maternelle Paul Bert.
Etablissement d’un marché chaque vendredi après-midi place Roger-Salengro.
1951
Assainissement et aménagement rue de l’Egalité.
Travaux pour agrandissement de la place de la Résistance.
Première excursion aux grottes de Ham pour les lauréats du certificat d’études primaires.
Montant du Livret de Caisse d’Epargne pour les lauréats du C.E.P. : 1 000 F de l’époque.
1952
Création de la médaille de Ville.
Le conseil municipal adopte à l’unanimité une motion protestant contre l’arrestation arbitraire de Jacques Duclos et André Stil.
Acquisition d’un corbillard automobile.
Travaux d’aménagement de la la place Roger-Salengro et place de la Résistance.
Le conseil municipal proteste contre la répression colonialiste au Maroc.
TRITH SAINT LÉGER SE TRANSFORME
La liste conduite par Florent Gilles est réélue. Les grosses réparations terminées, le conseil municipal s’attache à doter notre commune de nouveaux équipements. Un vaste programme de logements est entrepris.
Durant ce mandat, la « garderie » sera créée pour les enfants de travailleurs qui ne pouvaient, faute de moyens, s’offrir de vraies vacances.
La première bibliothèque communale est constituée et la salle des fêtes sera rénovée.
Le conseil municipal avec le soutien de la population, n’aura de cesse d’exiger l’arrêt des guerres coloniales d’ Indochine et d’Algérie.
1953
Nouveau programme de construction scolaire au Poirier
Hommage du conseil municipal à Ethel et Julius Rosenberg
Composition du conseil municipal en 1953
Mairie : M. Florent Gilles.
Premier adjoint : M. Emile Busin
Adjoints : MM. Gilbert Huguet, Eugène Philippe, Gilberte Levan.
Conseillers municipaux : Mme Marcelle Briquet, Alice Chéry, Lucienne Smet, Hélène Glineur, MM. Louis Bataille, Léon Hourdequin, Désiré Gosselin, Edmond Mikolajczak, Armand Delagrange, Manuel Payelle, Albert Gumez, Pierre Moerman, André-Victor Blas, Julien Picalausa, Henri Dubrunquet, Emile Schmitt, Antoine Vercellino, Fernand Lempereur.
Les enfants : une priorité pour les conseils municipaux qui se sont succédé.
1954
Agrandissement de deux classes au groupe scolaire du poirier (situé sous la bibliothèque)
Acquisition d’un terrain pour construction d’une salle scolaire d’éducation physique.
Travaux de réflexion et d’aménagement dans l’ancien presbytère.
1955
31 classes à Trith-Saint –Léger, 1360 élèves.
4 fois par semaine, distribution de lait et de sucre dans les écoles aux enfants de 6 à 12 ans.
Le conseil municipal vend le cheval communal à M. Edward Vallez, cultivateur à Trith.
Travaux d’aménagement de la salle des fêtes.
Le conseil municipal décide la reconstruction de l’église.
M. Gabriel Oliviaux quitte le poste de secrétaire général de mairie
M . Nestor Lussiez le remplace à partir du 1er septembre.
Mononque Hubert participe au carnaval de Bruges.
Programme de logement (rue de l’égalité).
Le conseil municipal, à l’unanimité, décide d’élever une protestation :
contre la ratification des accords de bonn et du traité de Paris ;
Pour la cessation des hostilités en Indochine et la conclusion d’une paix durable ;
contre la menace de levée de l’immunité parlementaire pesant sur les députés du parti Communiste français
1956
Création d’une garderie municipale de vacances ouverte aux enfants de 7 à 14 ans.
Agrandissement de l’école au groupe scolaire du centre
Acquisition d’un camion-benne pour la voirie et d’une automobile.
Travaux d’assainissement et d’aménagement de la rue de l’égalité (dernière tranche)
Construction d’une école maternelle au Poirier.
Réfection de la cour de l’école des garçons du centre.
Réfection de la rue André-Gourdin.
1957
Création d’une bibliothèque populaire nominale
Travaux de réfection de la place de la République
Construction d’une salle de sports
Travaux de réfection de l’impasse Robespierre et des 7 chemins
Travaux d’agrandissement du groupe scolaire du Poirier
1958
Construction rue de l’Egalité
Installation du chauffage central à l’école Paul-Bert
Le conseil municipal décide de construire l’école Jean-Macé
Elargissement de la rue Henri-Durre
LE QUARTIER SAINT LEGER S’AGRANDIT. DE NOUVEAUX LOGEMENTS SONT CONSTRUITS POUR LES FAMILLES DES TRAVAILEURS
La liste conduite par Florent Gilles est réélue.
Le Conseil municipal s’attache alors à embellir notre commune. Le quartier Saint-Léger se transforme et s’enrichit de nouveaux logements construits pour les familles de travailleurs.
L’enfance devient véritablement une priorité pour le conseil municipal qui décide d’organiser les classes de neige.
C’est aussi durant ce mandat que Trith-Saint-Léger sera jumelée avec la ville de Sommerda en République Démocratique Allemande afin de tisser des liens d’amitié entre nos deux peuples mais aussi pour exiger que le gouvernement de l’époque reconnaisse la R.D.A comme un état souverain.
Des femmes et des hommes au service de la population
1959
Installation du maire et du conseil municipal
Florent Gilles : maire
MM. Gilbert Huguet, premier adjoint ; Eugène Philippe, deuxième adjoint ; Mme Gilberte Levan-Bourdon premier adjoint supplémentaire ; MM. Paul Duhaut, deuxième adjoint supplémentaire ; Louis Bataille, Aristide Lemoine, Charles Louis Hubert, René Carpentier, Antoine Vercellino, Manuel Payelle, André-Victor Blas, Pierre Moerman, Joseph Devemy, Pierre Léger, Edmond Mikolajzak, Stanilas skomog, Albert Gumez, Julien Picalausa, Mmes Macelle Briquet-Cochois, Marie Carlier-Draux, Hélène Glineur-Laniau, Lucienne Smet-Labarrière.
Acquisition d’un autocar pour le transport des enfants des écoles publiques
Aménagement du sentier du prêtre
Construction de logements aux « 7 chemins »
Dénomination des rues Victor Potteau et Eugène Brasseur
Αméliorer les conditions de vie des habitants dans les différents quartiers, une préoccupation constante des conseils municipaux qui se sont succédé.
1960
Une vie associative riche et variée
Le conseil municipal demande au gouvernement d’engager des pourparlers avec les représentants du peuple d’Algérie en vue de la paix
Construction d’une école école maternelle au Poirier
Construction de deux classes au groupe scolaire du Centre
Réfection de la rue André-Gourdin
Le conseil municipal décide la construction du nouveau bureau de poste
Réfection du chemin des Bourgeois
Construction de logements rue de l’Egalité
1961
Construction d’une salle de musique derrière la salle des fêtes
Le conseil municipal achète un projecteur cinéma pour la garderie et les jeudis après-midi des enfants
La finale de la Coupe de France de jeu de paume se déroule à Trith
Les lauréats du certificat d’études primaires se voient offrir un dictionnaire et un voyage
Construction d’une station d’épuration pour le traitement des eaux usées
Projet d’installation d’un projet de natation
Construction d’une salle de sport (salle jaune) devenue, depuis, salle Gilberte Levan.
1962
Séance d’éducation physique dans les écoles
Certain de traduire le sentiment et l’émotion de la population, le conseil municipal condamne les actes de terrorisme de l’O.A.S
Elargissement du pont d’Hurtebise
M. Edmond Mikolajczak représente le conseil municipal au festival de la jeunesse pour la paix et l’amitié à Helsinki
Construction d’un logement de gardien du stade
Construction de l’école Jean-Macé
Le conseil municipal décide de publier un bulletin municipal
1963
La société des arbalétriers reçoit 250 F de subvention municipale
Projet de jumelage avec Sommerda en R.D.A
Aides aux familles des mineurs en grève : le conseil municipal décide d’assurer chaque jour pendant les vacances de Pâques, la nourriture aux enfants de la commune d’Hérin, dont les familles sont touchées par la situation actuelle
Travaux d’assainissement rues Voltaire et de l’Humanité
Quinze jeunes de la commune partent à Sommerda
Pouruite des travaux en cours
1964
Suppression de la bascule publique
Aménagement des trottoirs et zone de stationnement rue Delory
Aménagement du carrefour de la rue Victor Hugo et de l’Impasse Robespierre
Aménagement du carrefour du quartier du Fort
Une délégation de la Concorde Olympique Trithoise section football, se rend à Sommerda
Le conseil municipal, considérant qu’il n’est pas possible de rester insensible devant la terrible catastrophe minière d’Avion, décide d’attribuer une subvention de 500 F aux familles des ouvriers décédés
Construction d’un C.E.S
DES ÉQUIPEMENTS MODERNES MIS AU SERVICE DE TOUS
La liste conduite par Florent Gilles est réélue
Ces six années verront notre commune s’enrichir de nouveaux équipements, notamment la salle Gilbert Huguet et les Résidences des Charmilles ainsi que la Roseraie pour nos anciens.
La piscine est alors en construction et la première classe de neige est organisée. Durant ce mandat, 637 élèves participent aux classes de neige.
Mai 1968 n’éclate pas dans un ciel serein, les sidérurgistes et métallurgistes de Trith-Saint –Léger occupent leurs usines, soutenues par leurs élus au Conseil municipal. La lutte permet d’arracher d’importantes augmentations de salaires au patronat.
Le Conseil municipal achète le château Alnot qui sera désormais au service de toute la population
La Fanfare municipal achète fête son centenaire
René Carpentier est élu Conseiller général du Canton de Valenciennes-Sud
Une municipalité au service de tous
1965
Installation du maire et du conseil municipal
Maire : Florent Gilles
Adjoints : René Carpentier, Eugène Philippe, Gilberte Levan, Paul Duhaut
Conseillers municipaux : Pierre Lèger, Victor Blas, Joseph Devemy, Raymond Villain, Louis Bataille Julien Piccalausa, Prosper Deudon, René Hourdequin, Manuel Payelle, Pierre Delattre, Albert Gumez, Edmond Mikolajczak, Jules Levan, Georges Glineur, Marcelle Seguin, Marcelle Briquet, Gilbert Huguet, Jean-Pierre Robert
Monsieur le Maire Florent Gilles donne connaissance des plans relatifs à l’implantation d’un gymnase et d’une piscine
Acquisition du château Alnot
Construction du local pour le Service Incendie
La Fanfare municipale représente la France au concours international de Vichy
Organisation de la première classe de neige !
1966
Vingtième anniversaire de la Concorde Olympique Trithoise
La nouvelle voie reliant le rue de l’Egalité à la rue Eugène Brasseur recevra la dénomination de rue Henri-Barbusse
1967
Aménagement des accès extérieurs de la salle des sports
Travaux d’aménagement définitif du centre culturel
Réfection de la place Roger-Salengro
Travaux de réfection de la façade principale de l’église
Projet de construction d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales dans le quartier du Fort
Construction de logements pour les logements pour les personnes âgées
Inauguration de la salle bleue
Construction d’un parking face au cimetière
Aménagement des trottoirs rue Gustave-Delory
Création d’une école de basket
Création d’un foyer de jeunes et d’un poste d’animateur
Création d’un passage pour piétons entre la rue Victor-Hugo et la cité des 34
1968
En raison des événements du mois de mai, le cortège carnavalesque est annulé.
Aménagement d’une cuisine au centre culturel.
Construction d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales rues de la Concorde, Jules-Guesde et Danton.
Aménagement des trottoirs rue de l’Egalité.
Aménagement des trottoirs rue Voltaire et Humanité.
Assainissement du lieu dit, depuis 1972, « Les 7 Chemin ».
Aménagement des voies d’accès et place du quartier de la Clouterie.
Acquisition d’un terrain rue Pierre Curie.
1969
Marché de gré à gré pour la construction d’une piscine.
Travaux d’assainissement rue du 8-Mai-1945 et rue de l’Humanité.
Aménagement des trottoirs rue Casanova.
Réfection des trottoirs rue Danton.
Aménagement de l’impasse Béranger.
Construction d’un groupe de quatorze logements pour personnes âgées rue Bessemer.
Voirie et assainissement rues du 8-Mai-1945, Gabriel-Péri, Désiré Hubert, Marcel Cachin.
UNE VIE ASSOCIATIVE RICHE ET VARIÉE.
René Carpentier est élu maire de Trith-Saint-Léger.
Le Conseil municipal continue la politique sociale entreprise en 1945 par Florent Gilles et les élus qui se sont succédé.
Florent Gilles décède en 1973, c’est une grande figure du mouvement ouvrier de cette région qui disparaît.
Durant ce mandat la piscine sera inaugurée et mise au service de toutes la population, notamment les scolaires.
Ces années-là marquent également le commencement de la politique de casse de la sidérurgie décidée par les maîtres des forges et les gouvernements successifs. Les élus et la population de Trith Saint Léger n’ont eu de cesse de lutter avec raison pour conserver le potentiel industriel indispensable pour l’avenir.
Le conseil municipal achète la propriété de Sains du Nord.
De nouvelles sociétés sportives voient le jour et l’environnement de notre commune se transforme grâce à d’importants travaux de voirie. 849 élèves participent aux classes de neige.
1970
Organisation dans notre commune du championnat France-Belgique de la pelote balle ouvrière.
Création d’une école de volley.
Aménagement des trottoirs rue Gabriel-Péri, Marceau, Brasseuret Potteau.
Voirie et assainissement rues du 8-Mai-1945, Gabriel-Péri, Désiré-Hubert, Marcel-Cachin.
1971
Assainissement des cités rue Casanova et rue de l’Egalité.
Aménagement des clôtures au centre sportif.
Aménagement des trottoirs rue des Martyrs.
Installation du maire et du conseil municipal :
Maire : René Carpentier.
Adjoints : Edmond Mikolajczak, René Cunin, Eugène Philippe,
Gilberte Le van-Bourdon.
Conseillers municipaux : Florent Gilles, Paul Duhaut, Georgette
Lambert, Victor Blas, André Bouchez,
René Deschamphelaire, Jacques Draux,
Georges Clineur, Renée Hourdequin,
Gilbert Huguet, Pierre Léger, Jules
Levan, Manuel Payelle, Francis Poinsignon,
Jean Pierre Robert, René Roland, Marcelle Seguin
1972
Réuni en séance extraordinaire, le conseil municipal se déclare inquiet sur l’avenir de la sidérurgie qui semble compromis, et en particulier à Usinor Trith, par suite de l’annonce de la cessation de la fonderie, qui touche de nombreuses familles et de la fermeture de l’acierie Martin, dans un proche délai.
Il condamne par conséquent, toutes les décisions qui seraient prises d’arrêter la production à l’usine de Trith-Saint-Léger, ce qui aurait pour conséquence de plonger les familles dans de grandes difficultés (plus de mille travailleurs de la ville sont employés à Usinor) et porterait préjudice à l’ensemble de la collectivité.
Il apporte son soutien total aux travailleurs en lutte et demande que des mesures urgentes soient prises pour l’implantation d’industries nouvelles, afin de palier au manque d’emplois qui découlerait de la cessation des activités existantes.
Le conseil municipal s’engage, enfin, à mener toute action avec l’ensemble des élus et des travailleurs du Valenciennois, afin que celui-ci retrouve toute sa prospérité.
Recrutement d’une personne qualifiée chargée, à la Maison de la Culture, de la section bibliothèque.
La subvention allouée au Bureau d’aide sociale pour l’année 1972 est fixée à 90 000F.
Une pétition est lancée à l’échelle nationale réclame une plus grande justice fiscale. Une information est distribuée à la population et les élus locaux passent ensuite à domicile en vue de signer la pétition que l’assemblée décide d’organiser.
Création d’une école de handball après la création d’une école de tennis qui donne toute satisfaction.
Aménagement de trottoirs rue Voltaire, Victor Hugo, Pierre Curie.
Travaux divers de voirie rue Langevin.
Aménagement de parcs de stationnement et cour au C.E.S pour accès aux classes démontables.
Réfection des trottoirs de la cité pour personnes âgées rue Bessemer.
Le groupe scolaire primaire du Centre devient mixte.
Une subvention complémentaire de 40 000F est attribuée au Bureau d’aide sociale.
L’ancien chemin dit « de Valenciennes à Prouvy » situé aux « 7 Chemins » est dénommé « rue du 19-Mars » en souvenir de la fin de la guerre d’Algérie.
Création d’un poste d’animateur à la Maison de la Culture
1973
Suppression d’emplois à Usinor Trith : le conseil municipal affirme qu’il mettra tout en œuvre pour assurer avec les travailleurs la pérennité de l’usine et prendra toutes les dispositions en accord avec les organisations syndicales pour garantir l’emploi.
Le conseil municipal exprime sa plus vive émotion devant les événements sanglants qui se déroulent au Chili. Il décide de donner le nom du président Salvador-Allende à la place située à l’intérieur de la résidence Florent-Gilles.
Un passage à niveau automatique est installé près de la gare de Trith.
Le conseil municipal réclame la satisfaction des revendications des travailleurs : la garantie des ressources et des plein emploi.
Mardi 1 Mai 1973, le jour même de la fête du travail, la nouvelle nous parvient rapidement : Florent Gilles n’est plus, il vient de s’éteindre presque brutalement.
On ose croire que celui qui a présidé pendant plus de vingt-cinq années aux destinées de notre cité vient de mourir.
La nouvelle se répand très vite, les messages de condoléances et de sympathie affluent.
M. Gustave Ansart, député du Nord, membre du Bureau politique du Parti communiste français, a rendu un dernier hommage à Florent-Gilles : « En Florent Gilles, toutes la population de Trith perd un ami, un homme qui, en définitive, aura vécu pour elle et pour son bonheur.
Florent-Gilles, c’est plus d’un demi siècle de dévouement, une vie consacrée au peuple, à son idéal et à son parti.
Il avait trente ans quand il adhéra au Parti communiste. La vie était difficile et dure pour ceux qui, à cette époque, osaient affirmer leurs opinions socialistes.
Il sera du groupe de ceux, peu nombreux au départ, qui se sont donné la mission d’éveiller les travailleurs aux idées nouvelles et de leur donner conscience de leur force.
Notre pays libéré, Florent est nommé premier magistrat de sa ville. Il en fait une localité modèle par ses réalisations.
Il a vécu deux guerres, à la première il fut prisonnier civile, à la seconde prisonnier politique. On comprend qu’il ait fait de la lutte pour la paix (cette noble cause profondément humaine), un des buts de sa vie et de son activité politique. »
1974
Déplacement de la Fanfare municipale en R.D.A.
Aménagement des trottoirs voltaire, Humanité, Victor Hugo et Pierre Curie.
Travaux de voirie rue Langevin, rue Bessemer, réfection du chemin des bourgeois.
Le conseil municipal ce prononce une nouvelle fois pour la reconnaissance des qualité de combattants pour les anciens d’Afrique du Nord.
Reconstruction partielle de l’école de fille du Centre.
Travaux de voirie impasse Robespierre et chemin de Prouvy.
Travaux divers de voirie place de la Résistance et rue de l’Egalité.
Le maire fait part au conseil municipal de la demande de la société Usinor tendant à la cession des voies de la cité du Poirier à la ville de Trith en vue de leur incorporation dans le réseau des voies communales. Le conseil municipal accepte le principe du classement de ces voies dans le réseau communal.
Projet d’achat d’un centre de repos et de loisirs à Sains-du-Nord.
1975
LE CONSEIL MUNICIPAL ACHETE LA PROPRIETE DE SAINS-DU-NORD.
Le conseil municipal apporte son soutien le plus total aux travailleurs et aux organisation syndicales dans la lutte engagée pour la sauvegarde de leur emploi et le maintien de toutes activités à Usinor-Trith.
Expérience de bébés nageurs à la piscine.
Travaux de voirie et d’assainissement au Petit Couvent et à l’école Jean Macé.
Travaux de voirie impasse Robespierre et chemin de Prouvy.
Acquisition de la propriété à Sains-du-Nord.
La municipalité érige un nouveau monument aux Morts.
Reconstruction de deux classes à l’école du Centre.
Réfection de l’éclairage public.
Construction de cuisine municipale pour la restauration scolaire.
1976
NOTRE COMMUNE SE TRANSFORME.
Le conseil municipal émet un avis favorable à la cession de la voie communale dénommée avenue de la Paix à la société métallurgique de l’Escaut en vue de permettre à cette dernière la construction d’un nouveau laminoir.
Extension de la rue Voltaire.
Cession gratuite d’Usinor à la commune de la salle des fêtes du Poirier et du gymnase.
Construction d’un terrain de football en stabilisé.
Réfection de la toiture de la propriété de Sains-du-Nord.
Le conseil municipal décide d’ériger une stelle à la mémoire des victimes du travail.
Le conseil municipal émet un avis favorable à la transformation de l’école des garçons et de l’école des filles Jean Macé en un seul groupe mixte.
Travaux d’assainissement du C.D.59.
Construction d’un court de tennis extérieur.
Construction d’un collecteur d’eaux pluviales au fort
LA LUTTE POUR L’EMPLOI ET L’AVENIR DE NOTRE COMMUNE.
La liste conduite par René Carpentier est réélue.
Ces six années marquent un tournant pou le quartier du Poirier.
En abandonnant les installations, les maîtres de forges cèdent à la municipalité les bâtiments de ce quartier.
Le conseil municipal entreprend alors avec le soutien des habitants, différentes actions visant à doter ce quartier de nouvelles réalisations.
En 1978 la première classe de mer est organisée.
Trith-St-Léger fête son centenaire : monsieur Léon Gosselin.
Un important programme de logements permet d’enrayer une baisse de population engendrée par la casse des usines.
1059 élèves participent aux différentes classes de découvertes.
1977
DES ELUS AU SERVICE DES TRAVAILLEURS ET DE LEURS FAMILLES.
Installation du maire et du conseil municipal :
Maire : René Carpentier.
Adjoints : Elie Salengro, Edmond Mikolajczak, René Cunin, Bernadette Descheemaccker, André Bouchez, Francis Devemy.
Conseillers municipaux : Marguerite Payelle, Pierre Léger, Slvette Cachoir, Guy Delienne, Edmond Lecompte, Georgette Blancquart-Lambert, Jean Louis Drubay, René Tréfois, René Deschamphelaire, Nadine Boutrouille, Anicet Dubrunquet, Edwin Hudanski, Betty Holin, Maurice Gumez, Emilie Bury, Jean Paul Lionne, M. Edmond Lecompte a remplacé en cours de mandat M. Francis Devemy, au poste d’adjoint.
Installation du conseil municipal, du maire et de ses adjoints.
Le conseil municipal, réuni en séance extraordinaire, constate avec indignation la décision prise de supprimer seize cents emplois dans la sidérurgie qui se traduira par des licenciements à Usinor-Trith.
Avec les travailleurs et les organisations syndicales, le conseil municipal demande la cinquième équipe pour le travail posté aux feux continus, la retraite véritable à cinquante cinq ans pour les travailleurs postés et les femmes.
Compte tenu des difficultés financières rencontrées à l’élaboration du budget primitif 1977, le conseil municipal décide de supprimer cette année les deux feux d’artifice.
Aménagement de la rue de l’Egalité et du « Petit Couvent ».
Travaux de terrassement et voirie au lieu dit « L’Etang ».
Aménagement d’un centre de repos et de loisirs à Sains-du-Nord.
Avant projet d’agrandissement de la mairie.
Avant projet de construction d’une bibliothèque.
Travaux d’assainissement du Fort.
Extension de la rue Voltaire.
Organisation d’un séjour pour adolescents à Sains-du-Nord.
Construction d’un terrain de tennis.
Aménagement du chemin des vaches au lieu dit « Les 7 Chemins ».
Travaux d’assainissement rue Emile Zola.
Le conseil municipal s’élève avec force contre la décision d’Usinor d’arrêter de nouveaux services
1978
LA PREMIERE CLASSE DE MER A ETE ORGANISÉE A SANGATTE-BLERIOT.
Signalisation tricolore aux carrefours du C.D.59 avec la rue de l’Egalité, les rues de la Concorde, Emile Zola, Henri Durre et Marceau.
Agrandissement du cimetière.
Le conseil municipal émet le vœu d’une signature rapide pour une convention consulaire entre la France et la République démocratique allemande.
Organisation des premières classes de mer.
Réfection des trottoirs de la rue de l’Egalité et de la rue Voltaire.
Le conseil municipal accepte le principe de classement des voies de la cité du Poirier dans le réseau des voies communales.
Le conseil municipal, réuni en séance extraordinaire après un exposé du maire sur les décisions prises par la direction d’Usinor de licencier cinq mille travailleurs à Denain et cinq cent cinquante à Trith, se déclare solidaire des travailleurs qui ont décidé d’occuper les usines et prend toutes les dispositions pour leur venir en aide.
Agrandissement de la mairie.
1979
Projet de création d’une bibliothèque.
Le conseil municipal donne un avis favorable au plan d’aménagement en vue de l’implantation de la S.M.A.N.
Acquisition de terrain pour l’élargissement du chemin des vaches.
Réfection des écoles Joliot-Curie au Poirier et du Centre garçons et filles.
Le conseil municipal proteste énergétiquement auprès de la station régionale FR3 contre son attitude partiale et contre son refus de donner la parole aux élus pour s’exprimer sur la situation que connaît notre région.
Acquisition de terrain dans le quartier du Poirier.
Le conseil municipal vote un crédit de 30 000F pour venir en aide aux travailleurs et à leur familles et plus précisément ceux d’Usinor qui ont été mutés à Denain.
1980
Elaboration d’une étude sur la cité du Poirier, suite à la cession d’Usinor des différents bâtiments à usage collectif, à la ville.
Travaux de voirie et d’assainissement à la cité du Calvaire, et construction de zones de stationnement rues de l’Egalité et Gustave-Delory.
Allocation aux mères décorées de la médaille de la famille française.
Organisation des journées omnisports à Trith-St-Léger avec Blériot-Plage.
Organisation d’une journée au bord de la mer pour les jeunes chômeurs de la commune.
1981
Le conseil municipal demande que les pouvoirs publics refusent toute mutation ou licenciement à la société métallurgique de l’Escaut, assure les travailleurs de son soutien total et actif.
Construction d’un mur de soutènement rue Victor-Hugo.
UN NOUVEAU QUARTIER VOIT LE JOUR. DE NOUVEAUX EQUIPEMENTS SONT MIS AU SERVICE DE TOUTE LA POPULATION
La liste conduite par René Carpentier obtient la majorité des suffrages aux élections municipales.
L’annexe administrative du quartier du Poirier est inaugurée et ouverte au public.
Le lycée professionnel Léonard de Vinci ouvre ses portes.
Deux nouvelles salles de sports sont construites, la salle Eugène Philippe et la salle Jacques Anquetil dans le quartier du Poirier.
Le syndicat intercommunal à vocations multiples de Trith et environs fête son quinzième anniversaire.
Le conseil municipal décide d’entreprendre une vaste opération de rénovation des quartiers.
En 1987, le conseil municipal décide de prendre entièrement à sa charge le coût des classes de découvertes, aucune participation financière n’est demandée aux familles.
De 1983 au 24 février 1988, 1 327 élèves participent aux différentes classes de découvertes.
1983
Installation du maire et du conseil municipal
Maire : René Carpentier.
Adjoints : Elie Salengros, Edmond Mikolajczak, Patrick Leroy, Pierre Crombez, Edwin Hudanski, Philippe Poteau, René Trefois, Nadine Boutrouille.
Conseillers municipaux : Marguerite Payelle, Emile Bury , Christian Falala, Georgette Blancquart-Lambert, François Petit, Anicet Dubrunquet, Maurice Gumez, Jean-Marie Canonne, Micheline Locoge, Georges Bavay, Gérard Pater, Bernard Monchau, Betty Holin, Jean-Paul Lionne, Daniel Scouflaire, Jean-Louis Drubay, Robert Deschamphalaere, Jean-Louis Bultez, Jean-Marie Van Lierde, Guy Delienne.
M. Petit, décédé en cours de mandat, est remplacé par M. Pater, démissionnaire, par Mme Oswald.
Eclairage du terrain de football en stabilisé.
Travaux de voirie et de trottoirs dans le quartier du Poirier.
Travaux d’élargissement de l’impasse de la République.
Remise en état de l’avenue Ambroise-Croizat.
Assainissement de la rue des Martyrs.
Travaux de voirie, revêtement en enrobés rues Casanova, Langevin, Egalité, Griolet et des Ormes.
1984
Installation du maire et du conseil municipal
Maire : René Carpentier.
Adjoints : Elie Salengros, Edmond Mikolajczak, Patrick Leroy, Pierre Crombez, Edwin Hudanski, Philippe Poteau, René Trefois, Nadine Boutrouille.
Conseillers municipaux : Marguerite Payelle, Emile Bury , Christian Falala, Georgette Blancquart-Lambert, François Petit, Anicet Dubrunquet, Maurice Gumez, Jean-Marie Canonne, Micheline Locoge, Georges Bavay, Gérard Pater, Bernard Monchau, Betty Holin, Jean-Paul Lionne, Daniel Scouflaire, Jean-Louis Drubay, Robert Deschamphalaere, Jean-Louis Bultez, Jean-Marie Van Lierde, Guy Delienne.
M. Petit, décédé en cours de mandat, est remplacé par M. Pater, démissionnaire, par Mme Oswald.
Eclairage du terrain de football en stabilisé.
Travaux de voirie et de trottoirs dans le quartier du Poirier.
Travaux d’élargissement de l’impasse de la République.
Remise en état de l’avenue Ambroise-Croizat.
Assainissement de la rue des Martyrs.
Travaux de voirie, revêtement en enrobés rues Casanova, Langevin, Egalité, Griolet et des Ormes.
1985
« TRISCOPE » fait peau neuve…
Après avoir été successivement « journal du centre culturel communal », puis en septembre 82 « Mensuel municipal d’information », « TRISCOPE » devient encore plus attrayant, reflétant aussi bien les échos de la vie associative, culturelle, que l’action municipal ; il fallait qu’il devienne également le reflet de la vie des trithoises et des trithois.
Les portes du château se sont ouvertes aux demandeurs d’emploi de Trith-Saint-Léger. Sur l’initiative de M. le Maire et du Bureau d’aide sociale, les chômeurs de la commune séjournent au Domaine des Fagnes.
Lors des vœux du personnel communal au maire et au conseil municipal, M. le Maire évoque la véritable misère qui règne dans de nombreux foyers de la commune : 1 853 929F ont été consacrés à l’aide sociale.
Travaux : l’aciérie électrique sort de terre.
Création d’un service « d’enquête sociale à domicile ».
Rénovation de la Maison des Permanences.
M. Hadoux est fait Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole.
L’orchestre national de Lille, sous la direction de Jean-Claude Casadesus, se produit à la salle des sports de Trith-Saint-Léger, dans le cadre du Printemps culturel.
Le hameau du Poirier se transforme. Bilan depuis 1978 : construction de logements, réfection dans les écoles, réfection du centre social du Poirier, travaux de voirie et réfection des trottoirs, création des espaces verts, construction d’un centre administratif.
Anniversaire du 8 mai 1945, MM. Deltombe, Bilot, Bnot, Poulain, Picalausa, Mme Viennot sont mis à l’honneur.
Soixante-dix nouveaux logements sont en construction près du Clos Aragon.
Quarante enfants du Poirier partent en classe de mer à Belle-Ile.
24 octobre : les jeunes Trithois sans emploi manifestent dans les rues de Trith.
Vingtième anniversaire de la section des donneurs de sang de Trith et environs.
Première soirée cabaret avec les stagiaires de l’Office intercommunal pour la promotion social et culturelle.
Remise des clés à vingt-huit nouveaux locataires ou accédants à la propriété clos Matisse.
Le pont de la Concorde a vécu…
Rencontre avec la population : bilan à mi-chemin du mandat confié à vos élus en mars 1983.
Trois membres du personnel communal reçoivent la Médaille départementale et communale pour vingt-cinq années au service de la commune.
1986
Luc Busin, jeune demandeur d’emploi, participe à la Marche Lille-Paris.
Monsieur le Maire René Carpentier l’accompagne au départ de la marche et lui apporte le soutien de la population.
Dans les années 1930, nos aînés avaient organisé la Marche de la Faim rejoignant la capital à pied. Ainsi donc, cinquante ans après, le problème du chômage n’est toujours pas résolu alors qu’il y a tant de besoin à satisfaire.
1986
Un Office municipal de sports, pourquoi pas ? Première réunion d’information à laquelle assistent toutes les sociétés sportives.
Dans le cadre du Printemps culturel du Valenciennois, Guy Bedos se produit sur la scène de la salle des fêtes.
Béatrice Casadesus, architecte qui a réalisé le décor mural extérieur du lycée professionnel de Trith, vient expliquer le cheminement de son œuvre.
Une nouvelle salle des sports à Trith : M. Gustave Ansart, député, vient poser la première pierre.
Le Trithois Cristophe Kosmowski enlève le titre de champion du Nord de tennis de table.
Durant les vacances de Pâques, quarante-sept adolescents goûtent aux joies des sports d’hiver à la Foux d’Alos.
Neuf champions de judo de l’Université de Tsu Ku Ba (Japon) rendent visite à nos judokas trithois.
Quatre-vingt-neuf enfants séjournent pendant ce même temps au Domaine des Fagnes à Sains-du-Nord.
Le judo fête ses vingt ans d’existence à Trith.
Vingt-trois élèves de la classe maternelle de Mme Dubus se rendent à Sains-du-Nord pour les classes vertes.
L’avant-centre de l’équipe de France, Jean-Pierre Papin, reçu en mairie.
Quatre-vingts enfants des écoles maternelles et primaires partent en classes de neige à Ristolas, pour un séjour de trois semaines.
Vingt-neuf petits Trithois découvrent Bréville et les joies de la mer.
Deux cent-cinquante enfants de Trith se rendent chaque jour au centre aéré où leur sont proposées de nombreuses activités.
Cinquante-trois Trithois âgés de cinq à quatorze ans passent trois semaines à Sains-du-Nord.
Quarante-trois jeunes Anglais, fils et filles de mineurs en grève, passent quelques jours à Sains-du-Nord.
1987
QUINZIEME ANNIVERSAIRE DU S.I.V.O.M.
Qu’est ce qu’un S.I.V.O.M ?
Il s’agit tout simplement d’un syndicat intercommunal qui a été créé grâce à la volonté des quinze maires du canton de Valenciennes-Sud.
C’était en 1971, la loi sur la fusion des communes imposait aux élus la création de syndicats intercommunaux pour éviter le regroupement et par voie de conséquence, la disparition de certaines communes, ce que nous nous sommes refusés à accepter ayant trop conscience que les communes sont les bases mêmes de la démocratie française.
C’est alors que tout naturellement les maires, les délégués des quinze communes au nombres de trente titulaires et trente suppléants se mirent au travail.
Une coopération intercommunale sans précédent s’est développée, les élus décidaient de mettre leurs efforts, leur volonté mais aussi les crédits en commun pour développer les équipements collectifs qui manquaient dans ce secteur.
Imaginez trente élus se réunissant et décidant (et cela depuis quinze ans) d’œuvrer, ensemble, au-delà de ce qui aurait pu les diviser pour construire, bâtir, faire en sorte de donner une vie plus belle aux habitants du canton.
Ce pari a été tenu et aujourd’hui tous les maires du canton, les trente délégués du Syndicat peuvent être fiers de leur bilan. La coopération intercommunale s’est développée, des équipements de toute nature ont vu le jour.
Permettez-moi de dire puisque je préside ce Syndicat depuis quinze ans combien de réunion ils nous a fallut, combien de débats mais aussi quel respect envers les uns et les autres parce que tous nous poursuivons le même but, servir notre canton, sa population, sa jeunesse.
Je pense pouvoir dire qu’au-delà des difficultés financières auxquelles les communes sont confrontées, nos efforts ont été récompensés.
Quinze années se sont écoulées, il y en aura d’autres qui vont suivre et vous pouvez compter sur notre volonté de toujours mieux vous servir.
1988
Dans le cadre de l’année européenne de l’environnement, le conseil municipal décide de faire planter un arbre pour chaque naissance de l’année 1987.
Création d’un Office municipal des sports.
Construction d’un court de tennis couvert.
Construction d’un nouveau vestiaire et aménagement d’un nouveau terrain de football.
Monsieur le Maire René Carpentier décore M. Gabriel Olivaux de la médaille d’honneur des sociétés musicales.
Inauguration de la salle des sports Jacques-Anquetil dans le quartier du Poirier.
Création d’une zone artisanale.
Réalisation d’une étude d’urbanisme afin de procéder à l’aménagement des quartiers.
Quatre-vingt dix enfants de la commune séjournent à Méandre dans le cadre des classes de neige.
Quarante enfants de la commune séjournent au Domaine des Fagnes à Sains du Nord.
Aménagement d’un nouveau restaurant scolaire pour les enfants de l’école maternelle du Poirier.
Avec les élus du canton, les personnes âgées manifestent à Valenciennes et exigent des crédits suffisant pour le fonctionnement du service d’aide ménagère à domicile.
Cent vingtième anniversaire de la Fanfare municipal.
Aide-ménagère
Les personnes âgées dans l’action pour réclamer les moyens nécessaires au bon fonctionnement du service d’aide ménagère mis en place par le S.I.V.O.M. présidé par Monsieur le Maire René Carpentier.
L’aide ménagère à domicile est mise sur pied avec pour fonction d’aider la personne âgée à effectuer les actes de la vie quotidienne devenus trop difficiles pour elle : le ménage, la lessive, le repassage, la cuisine.
Dans le canton de Valenciennes-Sud, plus de cinquante aides ménagères sont en action quotidienne grâce au S.I.V.O.M. que préside René Carpentier, cent soixante-dix personnes âgées bénéficient de ce service.
La possibilité de servir une alimentation équilibrée au moyen de repas à domicile ou dans un restaurant, est actuellement étudiée.